C’est sur un chantier de la SNCF qu’un accident mortel s’est produit vers 4h du matin. Il a été dénombré deux morts et trois blessés, dont un, dans un état grave. La cause de l’accident est attribuée à une défaillance sur le système de freinage de l’un des deux engins.
Plan de l'article
Un choc entre deux engins de chantier
Les premiers éléments de l’enquête ont révélé qu’un engin de chantier avait glissé sur une pente avant de s’encastrer dans un autre engin. Cet accident a causé la mort subite d’un homme, comme constaté par les pompiers. Seulement quelques minutes après le décès de cet homme, un second a succombé à ses blessures.
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Il a aussi été dénombré 3 blessés, dont un, dans un état critique. C’est vers l’hôpital Purpan de Toulouse que les blessés ont d’urgence été évacués. L’accident a aussi mis deux autres personnes dans un état de choc. L’une des victimes travaillait dans une entreprise toulousaine et était âgée de 50 ans.
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C’était une sous-traitante de la SNCF.
Une interruption de la circulation des trains
Les ouvriers victimes travaillaient sur les caténaires depuis l’engin de manutention qui était équipé d’échelles et posé sur les rails. Ce chantier se situait sur la rampe de chargement de nuit. Il a été entamé depuis 15 jours, et devait servir au changement de 700 poteaux électriques de la voie.
C’est juste après l’accident que les enquêteurs se sont rendus sur les lieux. Le sous-préfet de Hautes-Pyrénées est arrivé sur place à 7h15. Entre Toulouse et Bayonne, la circulation des trains a été interrompue. En ce qui concerne le trafic Ter, il a été interrompu entre Montréjeau et Tarbes.
Le chantier de la Capvern : l’un des plus difficiles de la SNCF
Ce chantier fait partie des travaux de rénovation planifiés par la SNCF sur l’axe ferroviaire Toulouse-Tarbes. Il s’agit d’un chantier difficile à cause des voies qui passent sur ‘’la rampe de Capvern’’.
Il s’agit d’une rampe qui fait partie de l’une des plus pentues de la France. Pour ne pas perturber le trafic des trains durant la journée, ces travaux s’effectuent durant la nuit.
Pour ces travaux, des moyens légers sont utilisés par la SNCF. Elle utilise des engins de 800 tonnes au lieu des 3000 tonnes qui sont régulièrement utilisées. Le responsable de la SNCF a tenu à préciser que ce type d’accident arrivait rarement.
Les réactions de la SNCF et des autorités locales
La SNCF a rapidement réagi à l’accident en exprimant ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés. Elle a aussi annoncé la mise en place d’une cellule de soutien psychologique pour les employés qui ont été témoins de l’accident.
Les autorités locales se sont quant à elles rendues sur place afin d’évaluer la situation. Le maire de Capvern, Jean-Philippe Lemaire, s’est exprimé au micro des journalistes sur le drame : « C’est une tragédie que nous ne pouvions pas imaginer. Nous sommes choqués par ce qu’il s’est passé. Nos pensées vont aux victimes et à leurs proches ». Il a aussi précisé que toutes les mesures nécessaires seront prises pour garantir la sécurité lors des futurs chantiers.
Le préfet des Hautes-Pyrénées, Brice Blondel, est lui aussi intervenu suite à cet accident : « Tout sera mis en œuvre pour comprendre les circonstances exactes du drame et éviter qu’un tel événement ne se reproduise jamais. Les enquêteurs travaillent actuellement sur place pour tenter d’expliquer ce qui a pu causer l’accident ». Une enquête judiciaire est donc ouverte afin de faire toute la lumière sur ce dramatique accident.
Les mesures de sécurité sur les chantiers de la SNCF : état des lieux et perspectives d’amélioration
Cet accident survenu sur un chantier de la SNCF soulève une fois de plus la question des mesures de sécurité mises en place lors de ces travaux. La SNCF a depuis longtemps mis en place des règles strictes pour garantir la sécurité des travailleurs et réduire les risques d’accidents.
Cet événement tragique montre que malgré tous les efforts déployés, il reste encore du chemin à parcourir pour améliorer la sécurité sur les chantiers ferroviaires.
Actuellement, plusieurs dispositifs sont déjà utilisés par la SNCF afin d’assurer le bon déroulement des travaux : port obligatoire d’équipements de protection individuelle (EPI), respect des consignations et signalisations, personnel formé à la gestion des risques…
Mais face aux dangers inhérents à ce type d’interventions, certaines voix s’élèvent pour demander l’amélioration et l’accélération du processus. Les syndicats pointent notamment le manque chronique d’investissements dans certains secteurs qui affectent directement les employés. Des associations appellent aussi à renforcer les formations ainsi qu’à moderniser certains équipements vieillissants.
La responsabilité incombe finalement autant aux entreprises qu’à leurs collaborateurs impliqués dans ces projets gigantesques. Mais sans une législation clairement établie entre elles et chaque partie prenante engagée dans ces projets titanesques, il serait difficile de prévenir efficacement tous types d’incidents futurs.